Avez-vous entendu parler d’un projecteur 4K à triple laser RGB à moins de 1000 € en promotion ? Le JMGO N1S 4K arrive sur le marché avec une proposition audacieuse : fournir une expérience cinématographique immersive sans faire exploser votre budget ni requérir d’expertise en installation.
Doté de 1100 lumens (légèrement moins lors de nos tests), ce modèle compacts défie les ultra-courtes focales (UST). Le JMGO N1S 4K répond à une demande croissante, étant un appareil abordable, facile à installer. Mais cette promesse est-elle tenue ? Après des tests approfondis, voici notre analyse complète.
Spécifications :
- Type de technologie : DLP 0.47″ avec XPR
- Résolution : 4K (3840 x 2160) @60 Hz
- Source lumineuse : Triple laser RGB
- Ratio de projection : 1,22:1
- Luminosité (ANSI) : 1100 lumens ISO
- Contraste : 1600:1
- HDR : HDR10
- Système d’exploitation : Google TV
- Audio : Haut-parleurs intégrés, support DD, DD+, DTS, DTS-HD, Dolby MAT, PCM 192
- Connectique : 1x HDMI 2.0 eARC, USB-A
- Prix de lancement TTC : 1399 euros.
Un projecteur d’exception
Les projecteurs à ultra-courte focale ont transformé nos salons en véritables cinémas, se plaçant à quelques centimètres de mur pour offrir des images gigantesques. Cependant, leurs prix dépassent souvent les 2000 €. Le JMGO N1S 4K offre une solution différente avec un design classique et une installation flexible, permettant de l’intégrer facilement dans votre espace. Il combine résolution 4K simulée grâce à la technologie XPR, une source lumineuse en triple laser RGB et jusqu’à 950 lumens en mode cinéma. Avec un pied ajustable à 135° et un autofocus performant, ce projecteur fait sa place parmi les options intéressantes pour les amateurs de cinéma à domicile.
À ce prix, il est clair qu’il ne peut pas rivaliser avec des modèles à plusieurs milliers d’euros, comme le Hisense PX2-Pro ou son grand frère, le JMGO N1S Ultimate. Toutefois, pour une utilisation en home cinéma dans une pièce obscure, projetant sur des diagonales de 100 à 120 pouces, le N1S 4K devrait faire bonne figure. Nous avons examiné la qualité de l’image, la fidélité des couleurs, l’ergonomie, le bruit et la consommation d’énergie : examinons de plus près ce projecteur pour voir s’il répond à nos exigences.
Technologie d’affichage
Le cœur du JMGO N1S 4K repose sur une puce DLP DMD de 0,47 pouce signée Texas Instruments, couramment utilisée dans de nombreux projecteurs. Sa résolution native est de 1920 x 1080 pixels, mais la technologie XPR (eXpanded Pixel Resolution) permet de simuler une résolution 4K (3840 x 2160) par un système de micro-miroirs vifs déplaçant les pixels à grande vitesse. Lors de nos tests, nous avons examiné des séquences intenses, et le niveau de détail était impressionnant. Bien que ce ne soit pas une 4K native, l’œil humain ne perçoit que très peu de différence, surtout pour ce tarif.
En matière d’éclairage, le N1S 4K utilise un triple laser RGB (Rouge, Vert, Bleu), une alternative efficace aux lampes traditionnelles. Pourquoi cette technologie est-elle bénéfique ? Tout d’abord, elle garantit une durée de vie de 30 000 heures – largement de quoi visionner des décennies de films avant un remplacement. Ensuite, le modèle affiche une couverture colorimétrique impressionnante : 100 % du Rec.709 (standard SDR) et une bonne couverture du BT.2020 (référence du HDR). JMGO a également intégré la technologie MALC (Microstructure Adaptive Laser Control) pour minimiser le speckle, ces aspects lumineux parasites souvent observés sur les projecteurs lasers. Certes, quelques résidus subsistent dans des zones très claires, mais rien de rédhibitoire.
Bien que JMGO affiche fièrement 1100 lumens, ce chiffre ne s’applique qu’en mode maximal, où l’image se teinte de vert et devient peuatile pour un visionnage sérieux. En mode cinéma ou HDR, nous avons observé une luminosité réellevarie entre 340 et 950 lumens en fonction de la puissance laser réglabe (de 1 à 10). Ces 950 lumens sont suffisants pour éclairer jusqu’à 120 pouces dans une pièce sombre, et le problème de l’effet arc-en-ciel, souvent redouté avec DLP, ne se manifeste ici, même avec des sous-titres blancs sur fond noir.
Esthétique et installation
Mesurant 20 x 24 x 23 cm et pesant seulement 4,5 kg, le JMGO N1S 4K incarne le nomadisme. Vous pouvez le placer sur une table, un meuble ou une étagère, il s’accorde facilement à votre intérieur grâce à son esthétique simple et raffinée. Toutefois, son véritable atout réside dans son pied ajustable de type gimbal, permettant une inclinaison jusqu’à 135°. Cela vous permet de projeter l’image où bon vous semble – sur un mur, un plafond, ou même une toile improvisée. Ce projecteur s’ajuste à votre espace sans nécessiter de trépied ou de support compliqué.
Avec un ratio de projection de 1,2:1, cela se traduit simplement :
- Pour 1,5 m de distance, vous obtiendrez une image de 60 pouces.
- Pour 2,5 m, ce sera 100 pouces.
- Enfin, pour 3,5 m, attendez-vous à 140 pouces.
Pour une pièce de taille moyenne, ce projecteur remplit parfaitement son rôle. L’installation se réalise en toute simplicité. Deux capteurs à l’avant garantissent l’autofocus et la correction automatique du trapèze, ajustant l’image en quelques secondes même si vous déplacez l’appareil durant un film.
Il a été testé : incliné à 45°, déplacé d’un mètre, et l’image reste nette et droite, comme par magie. À l’arrière, un dissipateur thermique gère la chaleur du laser et du processeur sans faire du bruit de soufflerie – un point à développer plus bas.
Connectivité moderne
Le N1S 4K n’a pas d’excès, mais il répond à l’essentiel. Il comprend deux ports HDMI 2.0 (dont un compatible ARC pour le son vers une barre externe) et un USB-A pour brancher une clé ou un disque dur. Il ne propose pas de HDMI 2.1 avec ses spécificités (ALLM, VRR), mais pour du 4K à 60 Hz, c’est largement suffisant. Le Wi-Fi et le Bluetooth enrichissent l’expérience, parfaits pour diffuser un film depuis votre mobile ou connecter une enceinte sans fil. L’alimentation externe est compacte, et son connecteur d’entrée est intégré au pied, évitant une brique disgracieuse à dissimuler sous le canapé.
Jeux vidéo : une latence convenable
Ne vous attendez pas à un champion du gaming : sans Auto Low Latency Mode (ALLM) ni Variable Refresh Rate (VRR), le N1S 4K n’est pas conçu pour une compétition serrée sur Call of Duty. Toutefois, avec une latence d’environ 30 ms en mode standard, il reste acceptable pour des sessions de jeux solo ou en famille – un Spider-Man: Miles Morales sur PS5 se déroule de manière fluide en 1080p à 60 Hz. Pour les jeux en 4K, un écran dédié est préférable, mais pour une expérience occasionnelle sur grand écran, il s’avère efficace.
Niveau sonore et consommation d’énergie
Grande surprise : le JMGO N1S 4K se distingue par sa discrétion. À 50 cm, il émet 28 dB ; à 1 mètre, cela tombe à 25 dB, correspondant à un murmure dans une pièce calme. Même avec la puissance laser maximale, le bruit ne dépasse pas 30 dB lorsque le ventilateur se met en marche, un exploit pour un projecteur de ce tarif. Beaucoup de concurrents, souvent plus coûteux, deviennent bruyants, ce qui perturbe l’expérience sonore. Dans ce cas présent, le ventilateur reste discret, offrant une réelle satisfaction.
En ce qui concerne la consommation, le N1S 4K est à la fois économe et performant, sa consommation varie selon la puissance laser choisie (réglable de 1 à 10) :
| Puissance laser | Consommation (W) |
| 1 | 32 |
| 5 | 45 |
| 10 | 61 |
En veille, la consommation est de 0,5 W, ce qui est dérisoire par rapport aux téléviseurs géants qui approchent les 400 W. Pour les éco-conscients ou ceux qui laissent leur équipement branché en permanence, c’est un argument solide.
Google TV : un écosystème complet
Avec Google TV, le N1S 4K vous connecte aux mastodontes du streaming : Netflix, Prime Video, YouTube, Disney+, tout est préinstallé et accessible en 4K HDR via le Play Store. Il repose sur le processeur MediaTek MT9629, associé à 2 Go de RAM, qui fonctionnent de manière fluide, bien que quelques ralentissements se fassent ressentir lors des transitions et du chargement d’applications lourdes. Ce n’est pas catastrophique, mais les plus impatients pourraient vouloir un boîtier externe comme une Apple TV ou un Chromecast pour une réactivité optimale. La télécommande, sobre mais ergonomique, propose des accès directs à Netflix, YouTube et Prime Video – un détail utile au quotidien. Il reste simplement à déplorer l’absence de rétroéclairage pour les soirées sombres, mais à ce prix, cela ne mérite pas de plaintes. En bonus, le Wi-Fi et le Bluetooth simplifient le partage de contenus depuis un smartphone ou une tablette.
Réglages avancés pour un affichage adapté
Le N1S 4K ne se limite pas à un usage plug-and-play : il propose une multitude de réglages dignes d’un modèle premium. En mode utilisateur, vous pouvez personnaliser divers paramètres : balance des blancs à plusieurs niveaux, saturation, teinte, contraste dynamique, et même désactiver les filtres de lissage (DNR) et de réduction de bruit (MPEG). Pour les Blu-ray, la désactivation de ces traitements offre une image brute et naturelle, préservant son grain, idéale pour les puristes – pensez à la pellicule vintage d’un film comme North by Northwest. En ce qui concerne le streaming, les paramètres par défaut sont recommandés, car des sources compressées (Netflix, YouTube) bénéficient d’un lissage pour masquer les artefacts.
Le HDR10 est bien géré grâce à un tonemapping interne ajustant la luminosité selon les scènes. Même sans Dolby Vision ou HDR10+, ce qui limite légèrement l’impact dynamique sur les contenus optimisés (comme The Witcher sur Netflix), le résultat reste impressionnant pour un projecteur dans cette fourchette de prix. Il est même possible de régler la puissance laser (de 1 à 10) pour adapter la luminosité selon l’ambiance ou la taille d’écran, une flexibilité peu commune.
Une luminosité adéquate et une grande intensité
Bien que JMGO annonce 1100 lumens, ce chiffre est souvent exagéré. Atteint en mode maximal avec une teinte verte omniprésente, il devient inutilisable pour une visualisation réaliste. En mode cinéma ou HDR, voici ce que l’on obtient :
| Puissance laser | Luminosité (lumens) | Taille d’image max recommandée |
| 1 | 340 | 75 pouces |
| 5 | 650 | 100 pouces |
| 10 | 950 | 120 pouces |
À 950 lumens, l’image reste vibrante et détaillée jusqu’à 120 pouces dans l’obscurité – nous avons observé cela avec Flow, où les reflets d’eau sont d’une clarté remarquable. Cependant, en présence de lumière ambiante, la situation se complique : les couleurs s’affadissent, les noirs deviennent grisâtres, et les détails s’estompent. Ce n’est pas surprenant pour un projecteur de cette puissance, mais pour une utilisation polyvalente, un écran technique ALR (Ambient Light Rejecting) s’avère quasiment indispensable.
Comparé à des modèles dépassant les 2000 lumens comme le JMGO N1S Ultimate, le N1S 4K a naturellement ses limites. Toutefois, pour son prix, il fournit un équilibre entre performance visuelle et confort, surtout dans un environnement maîtrisé. Nous avons testé jusqu’à 140 pouces dans l’obscurité totale : l’image reste correcte, bien qu’elle perde un peu de son éclat au-delà de 120 pouces.
Une colorimétrie impressionnante sans efforts
Le N1S 4K affiche 100 % du Rec.709 et se fraye un chemin dans le domaine du BT.2020, un exploit pour un projecteur économique. Toutefois, ce qui impressionne, c’est sa fidélité colorimétrique dès la sortie de l’emballage, un avantage clair sur son prédécesseur. Le Delta E 2000 – un standard mesurant l’écart entre les couleurs affichées et celles de référence – atteint 3,1 en mode cinéma. Pour le contexte : une valeur en dessous de 3 indique que l’œil humain ne perçoit aucune différence significative.
Avec un Delta E de 3,1, le N1S 4K fournit des couleurs naturelles et équilibrées, sans teintes criardes – il n’est pas nécessaire de passer des heures à calibrer l’appareil pour en profiter pleinement.
Cela dit, les réglages experts permettent d’affiner les réglages si vous êtes exigeant. Vous pouvez ajuster la balance des blancs, la saturation par couleur (rouge, vert, bleu, cyan, magenta, jaune), et modifier les courbes gamma pour optimiser la progression des tons. Le contraste natif, mesuré à 1530:1, assure des noirs convaincants sur un mur blanc – bien qu’ils ne soient pas aussi profonds que sur un téléviseur OLED, ils sont suffisamment riches pour offrir une immersion cinématographique. Sur une toile grise, la profondeur des noirs s’intensifie, transformant considérablement l’image. En somme : une colorimétrie qui impressionne pour le prix, avec un rendu visuel dynamique et précis.
Impressions de visionnage
Nous avons mis le N1S 4K à l’épreuve avec cinq films et séries, projetés sur 100 pouces dans une pièce sombre. Voici nos impressions :
- Severance (Apple TV+) : L’esthétique épurée de Lumon Industries ressort en 4K. Les blancs brillants des bureaux contrastent avec les ombres profondes des couloirs, et la netteté révèle chaque pixel des anciens écrans. La scène de la salle de bien-être, aux verts pastel, est un véritable plaisir visuel – les couleurs sont justes, sans exagération.
- North by Northwest : Ce chef-d’œuvre d’Hitchcock en Technicolor prend un nouveau souffle. Les costumes de Cary Grant dévoilent une texture époustouflante, et la scène de l’avion dans les champs de maïs présente un contraste frappant entre le bleu du ciel et l’ocre poussiéreux. En désactivant les filtres, le grain de la pellicule reste intact – un régal pour les nostalgiques.
- The Substance : Ce film récent offre une photographie saturée, et le N1S 4K suit parfaitement le rythme. Les néons roses et bleus font forte impression, les gros plans sur la peau sont d’une précision chirurgicale, et le rouge intense des scènes percutantes ressort avec une grande intensité. Le speckle reste discret, même dans les zones claires.
- Flow (film d’animation) : Une véritable pépite visuelle. Les reflets de l’eau scintillent de manière hypnotique, les textures des animaux (fourrure, écailles) sont palpables, et la palette douce mais vibrante respecte l’intention artistique. La fluidité en 4K est impeccable, sans interruption.
- The Penguin (HBO) : Les ruelles obscures de Gotham révèlent leur ambiance tamisée. Les éclairages au néon percent l’obscurité, faisant ressortir des détails subtils (graffitis, pavés humides), et le contraste accentue les scènes nocturnes. Le mode cinéma équilibre habilement dynamisme et naturel.
Pour les Blu-ray, désactiver les filtres (DNR, MPEG) sublime le rendu – l’image respire, conservant son grain. Pour le streaming, les réglages par défaut lissent suffisamment pour éviter des artefacts disgracieux. Globalement, l’expérience est impressionnante : une présentation visuelle qui en met plein la vue sans effort.
Des haut-parleurs intégrés satisfaisants
Les haut-parleurs intégrés ne révolutionnent pas la qualité sonore, mais ils constituent une agréable surprise. JMGO a fait de son mieux, étant donné la taille de l’appareil. Le son est clair, et les dialogues sont bien distincts, offrant une puissance suffisante pour une petite pièce. Néanmoins, les basses restent timides et l’aigu manque de brillance. Cependant, pour des visionnages occasionnels ou pour regarder une série seul, c’est nettement au-dessus de la moyenne des projecteurs de cette catégorie. La sortie ARC permet de connecter une barre de son ou un amplificateur, transformant votre expérience en un véritable cinéma surround.
Face à la concurrence
En promotion à 999 € (1399 € par la suite), le JMGO N1S 4K s’implante dans le marché des projecteurs 4K à focale standard, où de nombreuses options abordables émergent pour les cinéphiles. À ce prix, il se démarque avec sa technologie de triple laser RGB, relativement rare par rapport aux sources LED ou hybrides plus fréquentes. Cette technologie promet des couleurs vives et une durabilité accrue, tout en offrant un meilleur contraste pour des images plus riches. Le N1S 4K intègre également un système réduit du speckle, ce phénomène visuel souvent perturbant dans les zones très lumineuses des projecteurs lasers. Dans cette tranche de prix, la polyvalence, la qualité d’image et la facilité d’installation sont primordiales, et le N1S 4K mise sur son approche novatrice et son design adaptable. La question reste de savoir s’il parviendra à se distinguer dans un marché en pleine expansion.
Faut-il acheter le JMGO N1S 4K ?
Absolument, si vous cherchez un projecteur abordable qui combine facilité d’installation et expérience cinématographique dans une atmosphère sombre. À 999 € en promo, le N1S 4K vous assure une image 4K nette, des couleurs fidèles (Delta E 2000 à 3), et un contraste de 1550:1, idéal pour visionner des films ou séries sur des écrans de 100-120 pouces. Sa simplicité d’installation et ses réglages variés raviront les novices comme les utilisateurs expérimentés. Il faut cependant noter que, avec un éclairage ambiant, ses 950 lumens ont du mal à maintenir le niveau désiré – un écran ALR devient essentiel dans ce cas. Pour les cinéphiles au budget restreint recherchant une grande image sans tracas, c’est un choix judicieux et impactant.
Le verdict : une note globale de 9/10.
- Design : 8,5/10
- Ergonomie : 9/10
- Connectivité : 9/10
- Prise en main : 9/10
- Interface : 8,5/10
- Qualité d’image : 9/10
- Audio : 7/10
- Rapport qualité/prix : 10/10.

