Murderbot s’affirme comme une icône incontournable de la science-fiction moderne, captivant les lecteurs grâce à ses émotions humaines, ses incertitudes profondes et son désir de fuir des situations souvent absurdes et éprouvantes.
TL; Dr
- Le succès de Murderbot sur Apple TV + impressionne grâce à son humour.
- L’anti-héros, anxieux et attachant, fascine le public.
- L’adaptation de la série respecte fidèlement l’oeuvre de Martha Wells.
Un succès surprenant pour Apple TV +
Sur la petite lucarne, peu de séries de science-fiction réussissent à établir une telle connexion avec leur audience que Murderbot, nouvel joyau d’Apple TV +. Avec un impressionnant score de 96% sur Rotten Tomatoes, cette adaptation télévisuelle touche un public plus large que celui des amateurs du genre. Son atout majeur réside dans son protagoniste atypique : un robot asocial et plein de sarcasme, brillamment interprété par Alexander Skarsgård. Plutôt que de sauver des humains inconscients, il préfère binge-watcher sa série favorite.
L’anti-héros le plus humain de la science-fiction
La série puise son inspiration dans les romans emblématiques de Martha Wells, « The Murderbot Diaries ». Elle réussit à conserver l’essence du personnage original : un robot libre, en proie à l’anxiété sociale, mais passionné par la télévision. Les scénaristes réussissent à maintenir ce mélange d’humour noir et d’autodérision, qui donne toute sa singularité au héros. Au fil des épisodes, le public s’attache à ses imperfections et à ses moments de lucidité, qu’il s’agisse de ses remarques acerbes sur la piètre qualité de l’équipement fourni ou de ses tentatives d’évasion.
Chaque épisode jongle habilement entre tension dramatique et humour décalé. Par exemple, un autre personnage met souvent en lumière les maladresses de l’équipe, ou les membres du groupe PRESAU accumulent les ratés dans leurs tentatives d’assistance, aggravant les situations.
Des relations intrigantes et amusantes
Au sein de l’équipe, certains personnages comme Gurathin incarnent l’antagoniste prêt à tout pour envahir l’espace personnel déjà fragile de Murderbot. D’autres offrent des moments de comédie. On observe comment Murderbot gère avec irritation, mais efficacité, les tentatives maladroites de ses coéquipiers lors de combats chaotiques. Les interactions varient entre tensions et solidarité limitée, soulignant le lien viscéral que Murderbot entretient avec les humains qu’il se doit de protéger.
Parmi les scènes marquantes :
- L’utilisation ludique de sa série phare, « Sanctuary Moon », comme une improbable échappatoire.
- Des échanges humoristiques lors de confrontations avec Gurathin.
- L’inspiration issue des médias pour élaborer ses stratagèmes.
Entre satire sociale et hommage aux fans
Il est impossible de ne pas s’identifier à ce robot en proie au stress face à l’inattendu, cherchant refuge dans ses univers fictifs préférés. Cette série interroge notre relation avec la technologie, l’autorité et, surtout, avec nos propres vulnérabilités. Maintenant disponible sur Apple TV +, Murderbot se positionne déjà comme une œuvre essentielle pour tous ceux qui aiment voir leurs angoisses transmutées en force comique – et d’une humanité frappante.

