Une initiative pour limiter l’accès des jeunes aux smartphones
Les députés Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) et Ayda Hadizadeh (Parti socialiste) soutiennent une proposition visant à interdire l’accès des jeunes aux smartphones. Ils estiment qu’un enfant utilisant un smartphone met en péril sa santé mentale et son équilibre personnel, des risques similaires à ceux liés à l’alcool ou au tabac. Ces équipements deviennent plus qu’un simple moyen de communication; selon eux, ils occasionnent des difficultés d’attention, des troubles du sommeil et affaiblissent les relations familiales.
Cette nouvelle législation va plus loin que la position d’Emmanuel Macron, qui souhaite limiter l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. En effet, la proposition interdit complètement les smartphones pour cette tranche d’âge. Les députés envisagent aussi d’introduire une étiquette pour les appareils « à usage restreint », sans accès à Internet ni aux réseaux sociaux. Cela rappelle des modèles anciens, comme le célèbre Nokia 3310, qui pourrait retrouver sa place dans les foyers.
Une volonté partagée de réguler le numérique pour les enfants
Conscients que leur proposition peut susciter des débats, ces deux parlementaires insistent sur l’importance de superviser l’utilisation numérique dès le plus jeune âge. "Il ne s’agit pas de diaboliser la technologie, mais de protéger nos enfants", insiste Jérémie Patrier-Leitus. Selon lui, un enfant de 10 ans ne peut pas utiliser un smartphone de manière saine et contrôlée.
Bien que certains adolescents puissent chercher des moyens de contourner cette interdiction, les auteurs de la législation visent surtout à établir un cadre clair pour encadrer cet usage.
Le dépôt officiel de cette initiative pourrait se faire lors d’une session transpartisane en décembre à l’Assemblée nationale. Cette proposition arrive dans un contexte politique favorisant des actions pour protéger les mineurs des excès numériques. Récemment, des mesures ont été mises en place, comme l’obligation pour les sites pornographiques de vérifier l’âge des utilisateurs. Les autorités cherchent ainsi à durcir les règles sur des plateformes comme X (anciennement Twitter), Reddit et Bluesky, témoignant d’une volonté politique d’agir fermement.

