En France, les stéroïdes anabolisants restent un sujet tabou. Ils sont associés au dopage, à la triche, voire au danger de mort. Pourtant, dans les coulisses du bodybuilding – pro comme amateur – leur usage existe, qu’on le veuille ou non. Entre rumeurs de vestiaires, influenceurs mal informés et forums douteux, les fausses croyances s’accumulent.
Alors, démêlons le vrai du faux avec 7 idées reçues que l’on entend trop souvent dans les salles françaises.
1. « Les stéroïdes sont réservés aux pros »
Faux. La majorité des utilisateurs de stéroïdes injectables en France ne montent jamais sur scène. Il s’agit souvent de pratiquants sérieux, entre 25 et 45 ans, qui veulent dépasser un plateau, compenser une baisse hormonale ou accélérer la récupération. Ce n’est pas une question de compétition, mais souvent de progrès personnel ou esthétique.
2. « Les stéroïdes donnent du muscle sans rien faire »
Complètement faux. Sans entraînement structuré, diète contrôlée et récupération adaptée, les stéroïdes ne font rien. Ce ne sont pas des produits magiques, mais des amplificateurs de stimulus. Le muscle vient du travail, pas de l’ampoule. D’ailleurs, de nombreux utilisateurs débutants stagnent, car ils négligent l’essentiel : l’effort.
3. « Oraux ou injectables, c’est la même chose »
Non. Les stéroïdes oraux passent par le foie – plus toxiques, effets rapides mais courts. Les stéroïdes injectables (comme Testostérone Enanthate, Nandrolone, Trenbolone) offrent :
- une libération prolongée
- une meilleure stabilité hormonale
- moins de stress hépatique
C’est pour cela qu’ils sont préférés dans les cycles sérieux.
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4. « Une cure suffit pour être transformé »
Illusion totale. Une cure sans stratégie de long terme = effet yo-yo garanti. Sans PCT (Post Cycle Therapy), sans phase de maintien ou plan de reconversion, le corps chute : testostérone à zéro, morale en berne, libido en pause. Le vrai travail commence après la cure. Pas pendant.
5. « C’est facile de se procurer des produits sûrs »
Pas vraiment. En France, les stéroïdes sont prescrits uniquement à usage médical. Tout le reste provient du marché noir, de sites étrangers ou de laboratoires underground. Cela comporte des risques : dosages imprécis, contamination, fausses étiquettes. D’où l’importance de s’informer et de choisir un canal reconnu par les sportifs exigeants.
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6. « C’est de la triche »
Question de contexte. Dans les compétitions naturelles ou testées — oui, c’est du dopage. Mais dans d’autres fédérations (IFBB Elite, NPC, etc.) où l’usage est connu voire toléré, c’est un choix stratégique, pas une tricherie. Et pour un pratiquant non compétiteur ? C’est un choix personnel, comme la chirurgie esthétique ou la TRT médicale. À chacun sa vision de la performance.
7. « C’est forcément dangereux »
Pas si c’est maîtrisé. Oui, les stéroïdes comportent des risques réels : troubles hormonaux, effet sur le cholestérol, la pression artérielle ou la fertilité. Mais avec des analyses régulières, un dosage adapté et un protocole structuré, ces risques sont maîtrisables, comme dans toute pratique médicale encadrée.
Conclusion
Les stéroïdes dans le monde du bodybuilding français sont mal compris, mal encadrés, mais bien présents. Ignorer leur existence, c’est laisser place à l’ignorance. Les diaboliser, c’est refuser le dialogue. Mieux vaut comprendre leurs usages, leurs dérives… et leurs vraies règles du jeu.
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